Apparu en 2017, le DES de Médecine Légale et Expertises Médicales est une toute jeune spécialité ! Avant pour devenir médecin légiste il fallait d’abord faire une spécialité, donc un DES, puis faire une « capacité » ou un « Diplôme d’Études Spécialisées Complémentaire » (DESC). Ça simplifie l’accessibilité mais on perd la double spécialisation avec l’œil critique qui allait avec…
La maquette se compose en 8 semestres dont 2 dits en « hors filières ». Le premier hors filière à réaliser se fait au moment de la première année d’internat tandis que le second se fait dans la phase d’approfondissement. Si tous les CHU respectent ce schéma générique, il peut y avoir quelques variations selon les centres.
La maquette « Lilloise » :
- Les stages dits « hors filière »ont pour l’instant été réalisés, pour la plupart des internes, aux urgences médicales adultes (au CHU, à Boulogne ou à Roubaix), en rééducation (au CHU) ou au centre régional du psychotraumatisme (« CRP » du CHU). Il pourrait également être possible de les faire en gynécologie ou aux urgences pédiatriques. Ça reste à discuter avec le chef de service en amont et selon le projet professionnel.
- Pour les stages en médecine légaleils se font uniquement au CHU dans le service. Alternance entre journées en consultations à l’Unité Médico-Judiciaire (UMJ) ou autopsies à l’Institut Médico-Légal (IML) selon l’emploi du temps qu’on établit entre nous un mois à l’avance.
Il est possible d’effectuer un semestre au CHU d’Amiens où ils sont plus axés sur une activité d’expertise. Pour l’instant seul un interne l’a fait, le retour est plutôt positif avec une activité soutenue en termes de rédaction d’expertise.
- L’expertise c’est quoi ?Deux types d’expertise médicale de dossier médicaux, les civiles (à visée d’indemnisation des victimes) et les pénales (à visées punitives pour l’auteur des faits).
- Notre inscription au Diplôme Universitaire (DU) d’Expertises Médicales est très vivement encouragée par le service. Aucun des cours dispensés, dans le Grand Ouest en tout cas, n’est formateur sur ce point-là. Il faut donc une formation supplémentaire. Elle s’organise sur plusieurs semaines au cours de l’année. Les cours sont réalisés en présentiels, Amiens est donc le plus pratique pour nous pour s’y rendre.
Concernant la question de la médecine pénitentiaire, à Lille c’est un terrain de stage ouvert aux internes de médecine générale, pas aux internes de médecine légale comme ça peut être le cas dans de nombreux autres centres (Angers, Amiens…). D’où le fait qu’on reste essentiellement au CHU pour les stages en filière médecine légale (soit 6 semestres sur les 8), ça a ses avantages et ses inconvénients !
Est-ce qu’on fait toujours des gardes ?
Si dans certains CHU les internes de médecine légale en sont dispensés pendant tout leur internat ou à partir d’un certain moment dans leur cursus, ce n’est pas le cas à Lille. Ici, nous sommes inscrits sur les terrains de gardes urgences médicales adultes et en rééducation pendant les quatre ans d’internat. Cela représente une quinzaine de garde sur le semestre.
On a toujours des cours en tant qu’interne ?
La réponse est « Oui » ! Du fait que la spécialité ait été créée il n’y a pas si longtemps que ça les cours sont ceux de l’ancienne capacité ou du vieux DESC de médecine légale. À Lille on fait des cours en commun avec le « Grand Ouest », à savoir : Tours, Angers, Amiens, Caen, Poitiers, Rouen, Rennes, Nantes.
Il est également possible de s’inscrire à des Diplômes Universitaires au cours de l’année, à Lille ou ailleurs.
Quelle est l’activité médico-légale à Lille ?
- En termes de consultations : 5 000/an
- Concernant les autopsies : 800/an ; avec quatre autopsies au max par jour (ça arrive assez fréquemment). Il y a également des reconstitutions auxquelles on peut assister et des dépôts d’expertises devant les assises.
Le fait qu’il y ait une grosse activité permet une formation optimale !
Et je vais devoir m’inscrire au chômage après mon internat ?
Alors non pas d’inscription au chômage à la fin de l’internat. Une réforme est en cours et il semblerait qu’une plus grande couverture du territoire par des UMJ soit encouragée. Qui dit plus d’unités de consultations ouvertes dit plus grand besoin en médecin légiste. Après entre les réformes et leurs mises en place ça prend parfois du temps. Si la question ne se pose pas trop pour les premières générations reste à voir comment la situation évoluera par la suite !
Pour l’instant il y a toujours une place d’ouverte après l’ECN ou l’EDN.
Pourquoi la ville de Lille ?
Au carrefour entre Paris, Bruxelles et Londres la ville est hyper bien desservie… 1h de Paris en TGV, 1h30 de Londres en Eurostar, 35 min de Bruxelles en TGV et 3h30 de Amsterdam en train aussi ! Il y a également un aéroport avec de nombreuses destinations Egypte, Croatie, Espagne, Grèce, Italie…
- Gros pool d’étudiants (75 000), donc c’est une ville vivante et jeune, il y a toujours une activité à faire sur les jours de repos, les week-ends…
Contacts
Interne référent de spécialité : Sébastien Volant (seb_vol@hotmail.fr)